CARNET DE ROUTE
MALI
JUILLET 1998
Mercredi 15 juillet 1998
Arrivés a Bamako la veille au soir, après facilement une heure pour récupérer les bagages dans un petit aeroport bondé et dans une touffeur de serre tropicale !! En fait, c'est l'Afrique !
Ce matin, petite promenade à pied aux alentours de la maison de Koulou, chez qui nous logeons, histoire de ce situer par rapport au centre ville, de sentir l'athmosphère des lieux. Nous marchons jusqu'au premier grand rond point qui marque l'entrée de la ville proprement dîte, et faisons demi tour.
Dans un espace boisé, plusieurs personnes ont installé quelques métiers à tisser et fabriquent des bandes d'étoffes multicolores.
Déjeuner chez Koulou, puis visite de l'agence TAM VOYAGES de Bamako, où nous faisons la connaissance de Aïcha Wallet Hamahady, qui nous conseille pour notre voyage dans le pays. Visite du marché de Bamako (achat de bogolan pour Catherine et Hélène)
Jeudi 16 juillet 1998
Nous passons la matiné à dessiner dans le hangar de Koulou, dans les faubourgs de la ville. L'endroit est vaste mais les statues que nous dessinons sont reléguées dans un petit coin, envahi par les vieux cartons, les emballages vides, les rouleaux de carton, le tout sous une épaisse couche de poussière. Le reste du hangar est utilisé à la récupération de vieux vètements ou au stockage de voitures.
Retour chez Koulou puis visite chez le dentiste pour Nicolas qui souffre d'une rage de dents depuis l'arrivée.
Pendant la consultation, je prend le thé avec quelques adolescents, sur le trottoir un peu plus loin. Nous parlons de choses et d'autres et ils m'apprennent quelques mots de Bambara :
Bonjour (pour le matin ) : An ni kisokoma / (à midi ) : Ani Kilé / (à 16h00) : Ani Woula / (le soir ) : Ani Chou /Merci : i ni tieu / ............ viens ici : na yan / allons-y : an Ka ta / donne-moi : a dyan / femme : moussow / homme : tié / garçon : tié misséni /....................... avant-hier : Kounou na sini / hier : Kounou / demain : sini / aujourd'hui : bi / après demain : sini kénain / pardon : yâ fama
Nous avons mangé le midi dans un petit restaurant local. Ce soir, nous allons au SANTORO (c'est le restaurant ouvert par Mme le ministre de la culture et du tourisme, Aminata Dramane Traoré, où elle expose également des créations locales ).
Vendredi 17 juillet 1998
Départ le matin en 4x4 sur la route de la Guinée, direction KIRINA et les monts Mandingues. Nous arrêtons sur le marché local pour faire quelques achats. Nous y sommes rejoints par le car du groupe de jeunes de la ville de Paris avec qui nous avons fait le trajet depuis la France. Le plein à la station service suivante, et en route.
Arrivée à KIRINA en milieu de matinée. Visite du village qui est le premier de la région, et d'où est originaire Modibo, dont la fille fait partie du groupe de Paris pour les jeunes. Le groupe nous retrouve alors que nous finissons la visite. Nous les laissons sur place et reprenons la route de ce matin jusqu'à DJOLIBA, où nous obliquons vers le nord pour trouver SIGI et les monts Mandingues. Quelques kilomètres de piste en assez bon état et nour retrouvons la route venant de Bamako. Nous stoppons un peu plus loin pour manger quelques fruits et arrivons à SIGI où nous demandons la route des grottes et des monts Mandingues. Quleques enfants nous conduisent à pied, à travers les champs, jusqu'aux flans de la colline, et nous commençons à gravir la pente rocailleuse.
Le soleil tape dur et nos gourdes sont sollicitées sans arrêt. A mi-pente, je sens venir un malaise. Je stoppe en attendant que la sensation se dissipe et reprend la montée. Le malaise revient mais je parviens à atteindre le sommet (dans un état tout à fait pitoyable !) il me faut largement un bon quart d'heure pour récupérer.
La grotte que nous avons atteind donne naissance à un petit filet d'eau. C'est d'ailleur plus un surplomb rocheux qu'une véritable grotte.
Les gamins du coin s'y réunissent parfois pour danser et faire la fête. Peut-être est-ce aussi un lieu de cérémonie.
Nous redescendons sans difficulté, récupérons Catherine qui s'était arrètée à mi-pente, et reprenons la route en 4x4 vers Bamako. Première crevaison en cours de route. Nous n'avons pas vu de chemin pour atteindre les monts Mandingues et rentrons un peu déçus à Bamako.
Le soir, diner sur les bords du Niger, au restaurant le Hogon : capitaine grillé et bananes plantin. Vers minuit, Koulou m'emmène au Tempo, avec Madina et un de leurs amis. La boite est bondée et le bruit assourdissant. Koulou commande une bouteille de champagne et je finis par danser un peu avec Madina. Pas de fille disponible à l'horizon, nous rentrons vers 2 heures.
Samedi 18 juillet 1998
Départ en 4x4 vers MOPTI à 10h00, avec un train de pneus neufs, ce qui explique notre départ tardif. Repas sur la route, dans un village où nous achetons de la viande de mouton qui est ensuite cuite sur place sur un grand grill.
Passage à BLA, la ville du ministre de la promotion de la jeunesse, que nous avons vu l'avant veille, arrêt à SEGOU, arrivée au motel de SEVARE vers 22h00.
Douche, repas au motel (encore du capitaine grillé, mais c'est vraiment trop bon !) et au lit car la route a été longue !
Dimanche 19 juillet 1998
Passage à MOPTI pour réparer le radiateur du 4x4 qui est percé. Quelques dessins sur le port, départ vers TOMBOUCTOU à 10h50 : 200 kilomètres de piste !!
Déjeuner à DOUENZA pendant qu'ADDA, notre chauffeur, fait réparer un pneu crevé, puis piste vers TOMBOUCTOU. Nous tournons un peu en rond dans le sable et finissons par trouver les traces de roues qui constituent la piste. Passage d'un trou d'eau impressionnant. Lorsque la nuit tombe, nous décidons de nous arrêter pour passer la nuit à BAMBARAMOUNDE.
Nuit calme, en plein air, dans le petit campement mis gracieusement à notre disposition.
Lundi 20 juillet 1998
Reveil de bonne heure pour effectuer avant midi le reste du trajet vers TOMBOUCTOU. Départ à 6h00, arrêt pour le thé chez des Touaregs sédentarisés. Arrivée à TOMBOUCTOU après nous être ensablé une seule fois, et avoir passé le bac à 10h45. Nous prenons contact avec les autorités locales qui nous attendaient, prévenues par le ministre, et qui nous installent au centre Ahmed BABA.
Déjeuner dans un restaurant du cru pendant que souflle le vent de sable. La bière est bienvenue et nous console de la fatigue du trajet.
Après midi, visite de la ville : c'est la fête de la circonsision. Le vent est un peu tombé.
Nous faisons la connaissance de notre cuisinier et des gamins qui ne vont plus nous lacher de tout notre séjour au centre.
Nuit sur la terrasse interrompue vers 3h00 car le vent s'est levé au point qu'il nous faut rentrer les matelas à l'intérieur, sous le ventilateur.
Mardi 21 juillet 1998
Suite de la visite de TOMBOUCTOU, préparation du repas des circoncis par les femmes de la famille. L'après midi, visite de la grande mosquée et des anciens logements des explorateur qui ont séjourné à TOMBOUCTOU, dont René Caillé, visite de la bibliothèque du centre Ahmed BABA, qui abrite un nombre impressionnant de manuscrits islamistes.
Mercredi 22 juillet 1998
TOMBOUCTOU (suite) : la journée se termine par une ballade à dos de dromadaires, jusqu'à un campement touareg tout proche. Le soir, veille de notre départ, les gamins qui ne nous ont pas quitté, se bousculent pour récupérer le plus de cadeaux possible.
Jeudi 23 juillet 1998
Nous quittons TOMBOUCTOU ce matin, direction GOURMA RHAROUS, pour traverser le Niger, et GOSSI, sur la route MOPTI - GAO.
Premier ensablement après quelques kilomètres de piste, puis une crevaison. Nous atteignons les abords du Niger pour tomber sur une tempète de sable. Le ciel est ocre jaune et rose, opaque, de plus en plus sombre, et le nuage s'approche de nous. De grosses gouttes commencent à tomber tandis que nous tournons en rond pour franchir la dernière barrière de dunes, dans une ambiance de fin du monde.
Heureusement, le plus gos du nuage passe plus au large et, lorsque nous atteignons finalement le fleuve, il ne reste plus que la pluie.
Le bac est au large et vient vers nous. Le vent ne facilite pas ses manoeuvres, le prix de notre passage n'en sera que plus élevé.
A GOURMA RHAROUS, long contrôle de police, un tampon de plus sur notre passeport, mais pas de demande d'argent. Nous mangeons un peu dans le campement local pendant qu'ADDA tente de faire réparer la roue crevée. Celle-ci donne beaucoup de difficultés, au point d'être obligé, pour la décoller de la jante, de rouler sur la tranche avec le 4x4. Attente au bord du fleuve parmis les groupes d'enfants qui nous racontent des légendes d'hippopotames.
Nous repartons vers 14h00 après avoir laissé de côté l'offre d'un militaire qui voulait nous ouvrir la route contre rétribution, sous prétexte que l'on ne pourrait pas s'en sortir tout seul. ADDA a chargé dans le 4x4 les poissons séchés qu'il vient d'acheter et l'intérieur du véhicule empeste. Nous nous égarons un peu au sortir de la ville, demandons notre chemin à un groupe de femmes et entamons bientôt l'ascension de la première des quatorzes dunes qui barrent la route vers le sud et sont célèbres pour avoir vu passer le Paris-Dakar (Thierry Sabine et Daniel Balavoine se sont écrasés sur la troisième).
A mi chemin de GOSSI, en plein désert de sable et de broussailles, nous chargeons un auto-stoppeur du cru qui se tasse sans difficulté apparente avec les bagages à l'arrière du véhicule.
Nous longeons plus tard un lac dans une plaine que les dernières pluies ont détrempé et zigzagons pour éviter les bourbiers. Un seul d'entre eux necessitera un arrêt et quelques branchages pour sortir la voiture de son trou.
Notre stoppeur, qui connait bien la route, nous guide de son mieux. Nous finissons par atteindre l'amorce de ciment d'une route, une vrai route, qui nous conduit à l'axe principal MOPTI-GAO. Nous sommes tout près de GOSSI où nous arrivons un peu plus tard.
C'est un village assez grand, au bord d'un lac ocre rose où passent parfois les éléphants. Le campement est acceuillant malgré l'absence de bière (et ce n'est pas faute d'en avoir cherché avec un guide local, Ibrahim OULD DAH).
Vendredi 24 juillet 1998
Départ de GOSSI après avoir fait le plein du 4x4, retour sur la route MOPTI-GAO en direction de DOUENZA.
Après quelques kilomètres, ADDA s'arrête sans rien dire, descend du véhicule et me propose de prendre le volant à sa place. C'est moi qui conduirais jusqu'à DOUENZA. Attention aux vaches, aux moutons et surtout aux dromadaires (les plus bêtes !), qui traversent sans regarder.
Nous passons à HOMBORI, nous arrêtons pour faire des photos de la main de Fatima et arrivons à DOUENZA pour le déjeuner. Petit restaurant aussi typique que sympathique : poulet "bicyclette", riz, mangues, et nous reprenons la route.
Quelques centaines de mètres en direction de GAO, puis plein sud par une petite piste sur la droite au pied du talus. Le paysage change peu à peu, la piste se creuse, les bas côtés ressemblent à des prairies normandes avec pommiers, puis apparaissent les premiers champs de mil. Une petite pause pour prendre le thé et faire quelques dessins, et c'est le premier village Dogon.
Nous avons contourné la falaise de BANDIAGARA par le nord est, ce qui est un itinéraire plutôt inhabituel, et nous arrivons à SANGHA par le pied de la falaise. Le village se nomme BANANI. Une route en béton nous conduit au sommet. La pente et les virages sont parfois impressionnants. ADDA nous dépose au sommet pour que nous puissions traverser à pied le tunnel qui donne accès aux premières huttes du premier village de SANGHA. Nous faisons ainsi connaissance des premiers petits marchands Dogons.
Après avoir fait le plein de nos gourdes à deux reservoirs, nous atteignons le campement où nous nous installons. Après tout ce chemin, un peu de repos est le bienvenu. Nous préparons notre randonnée à venir en dégustant quelques "sucreries". Le fanta citron est ce soir particulièrement apprécié.
Samedi 25 juillet 1998
Départ pour trois jours de randonnées en pays Dogon. Notre guide, APAM, est surnommé l'Ancien, il n'est pourtant pas si vieux !
Passage tout d'abord par les tables de divination du Renard, puis matiné de marche au sommet de la falaise. Nous descendons en fin de matiné en passant de TIOGOU du haut à TIOGOU du bas par un éboulis dans la falaise. Le soleil tape fort et nous sommes bien fatigués, malgré les nombreuses pauses faites en cours de route. Nos gourdes ont déjà été vidées et reremplies dans un cours d'eau près de TIOGOU du haut. Pause sous un groupe d'arbres.
Catherine est à bout de souffle, prète à abandonner la randonnée, épuisée par la marche et l'abus des cigarettes. APAM fait venir une mobilette pour qu'après déjeuner, elle puisse faire le trajet de l'après midi.
Nous pic-niquons au pied d'un grand manguier aux branches duquel pendent des pièges pour les singes. Découverte de la bière de mil que APAM transporte dans une calebasse : c'est bon et pas du tout rafraichissant, mais nos gourdes sont vides, et en attendant que l'hydroclonazone fasse sont effet sur notre prochain plein, nous devons nous en contenter.
Une petite sièste, et nous repartons, six à pied et une en mobilette avec chauffeur, pour quelques heures de marche à travers champs. Après avoir traversé un ruisseau, nous arrivons à YENDOUMA. Installations sur la terrasse du dispensaire du village. Nous soufflons un peu en dégustant une sucrerie, puis visite du marché local.
Poissons séchés, boucherie, friandises à base de haricots, un petit coin avec des piliers sculptés, et une grande porte Dogon pleine d'ancêtres.
Retour au dispensaire. La nuit tombe vite. Repas dans le noir et bonne nuit sur la terrasse.
Dimanche 26 juillet 1998
Nous traversons la plaine en direction de la falaise, faisons une pause près d'une pompe où nous remplissons nos gourdes. Le forage est ici d'une centaine de mètres, et l'eau que nous remontons est claire et fraiche.
Une moto vient chercher Catherine, qui fera avec le tour de la montagne, pendant que nous commençons l'ascension vers YOUGOPIRI.
La montée est rude dans les éboulis. Au village, nous rencontrons le Hogon, qu'il est interdit de toucher, faisons une nouvelle pause avant d'atteindre le sommet du plateau rocheux.
Dany, qui depuis le début, se nourrit surtout de médicaments, commence à donner des signes de fatigue.
Nous parcourons le plateau d'où la vue est superbe, puis nous glissons dans une faille au moyen d'escaliers Dogons et redescendons de quelques mètres d'altitude à travers les profondeurs du rocher. Sensation de fraicheur : nous atteignons une retenue d'eau formant un petit lac artificiel, dans lequel la tentation est grande de se plonger, ce qui nous est interdit, car ce réservoir constitue la réserve d'eau potable du village suivant : YOUGODOGOROU. Nous y arrivons après avoir longé de superbes constructions TELEM.
A YOUGODOGOROU, nous faisons la connaissance de la tortue qui remplace le patriarche lorsque celui-ci est en voyage, et goutte les plats de la communauté pour la protéger des poisons. Nous rencontrons également un habitant du village occupé à tresser des paniers à l'ouverture ronde et au fond carré, caractéristiques de la culture des Dogons.
Pendant ce temps, le ciel s'est couvert très vite et nous pressons le pas vers le bas de la montagne.
L'averse nous surprend alors que nous avons presque atteind la plaine. Nous sommes instantannément noyés, trempés, imbibés d'eau comme des éponges. Après cinq à dix minutes de marche sous ce déluge, nous atteingnons YOUGONA, ou toute la petite troupe se regroupe, dans la hutte d'un infirme qui se déplace en tricycle. Je me hâte de me dévétir pour étendre mes vètements et faire sécher le contenu de mon portefeuille, qui est trempé.
Les filles restent prostrées dans leurs vètements mouillés, se convainquant mutuellement qu'ils sècheront plus vite sur elles.
Nous patientons en attendant la fin de l'averse, en profitons pour nous restaurer et entamer une partie de cartes.
Lorsque la pluie cesse, il faut repartir. Dany n'en n'a plus la force. Elle est couchée, grelottant de tous ses membres sous une couverture. APAM fait venir la moto pour la conduire au prochain campement pendant que nous reprenons la route.
Le ciel reste gris foncé. Quelques gouttes tombent encore et les champs de mil sont gorgés d'eau. Nous traversons quelques fossés bien remplis et arrivons au campement, à l'entrée de KOUNDOU. Dany arrive derrière nous, plus morte que vive. Nous la couchons dans une des cases du campement et envoyons un messager pour demander à notre 4x4 de veinr avec un mèdecin et du matériel de perfusion.
Josette partage la chambre de Dany, tandis que Catherine, Hélène, Nicolas et moi nous tassons dans la chambre restante. La nuite est fraiche et le linge sèche difficilement.
Lundi 27 juillet 1998
Il fait encore frais ce matin et l'humidité pénètre partout. ADDA arrive avec le 4x4 et le docteur de SANGHA, qui examine Dany, la met sous perfusion et la charge dans la voiture pour la rapatrier à au campement de SANGHA. Hélène l'accompagne.
Nous reprenons la route à pied, par AROU, IBI, NENI, que nous voyons de loin et BANANI ou nous faisons une pause. BANANI est composé de trois villages, que nous partons visiter, ce qui nous permet de passer au pied de la chute d'eau alimentée par le barrage réalisé par Marcel GRIAULE au sommet de la falaise.
Pic-nique à BANANI, quelques achats de souvenirs et nous commençons l'ascension du célèbre escalier qui mène de BANANI à SANGHA. Halte au sommet pour attendre Catherine qui peine à gravir les éboulis, puis retour sur le campement où nous retrouvons Dany et Hélène.
Mardi 28 juillet 1998
Jour de repos. L'après midi, nous partons dessiner au bord de la falaise, puis près de la retenue d'eau. Les gamins s'aglutinent autour de nous ce qui ne favorise pas toujours la concentration.
Mercredi 29 juillet
APAM nous conduit ce matin dans les ruines d'un village TELEM situé dans une anfractuosité de la falaise. Nous y passons la matiné à dessiner.
La santé de Dany est plus ou moins bonne selon l'heure du jour, et son moral varie de concert. Elle change constament d'avis sur ce qu'elle souhaite faire, passant du désir de rester au campement au souhait d'un rapatriement d'urgence, ce qui n'arrange pas l'ambiance du groupe. IL est donc décidé de plier bagages pour retourner à MOPTI où se trouve un petit aéroport, avec une liaison hebdomadaire pour BAMAKO..
Jeudi 30 juillet 1998
Départ vers MOPTI via BANDIAGARA. Arrivée à SEVARE à midi. Nous nous installons au motel et demandons les horaires d'avion. Après quelques coups de fils, il apparait que le prochain avion part dans une demi heure. Juste le temps de mettre Dany et ses bagages dans le 4x4, et nous sommes sur le tarmac de l'aéroport. Dany est laissée aux bons soins de KOULOU qui, prévenu par téléphone, l'attend à BAMAKO.
L'après midi, visite de MOPTI, achat de couvertures pour les uns, de chèches pour les autres, et nous terminons l'après midi, puis la soirée au bar Bozo, sur le bord du Niger. Retour au motel après avoir véhiculé un médecin européen travaillant au Mali comme conseiller du gouvernement. Nouvelles de Dany qui est bien arrivée et séjourne chez Koulou.
Vendredi 31 juillet 1998
Départ vers BANKASS. Passage au campement puis visite des villages Dogons du pied de la falaise avec Issa GUINDO, le patron du campement. Nous allons rendre visite au Hogon de ENNDE.
Repas sur place puis retour à BANKASS avec une institutrice qui va faire un stage à BANDIAGARA. Quelques photos et retour à SEVARE.
Samedi 1er aout 1998
Nous prenons ce matin la route du retour. Le ciel est gris. Un détour par DJENNE : passage du bac, visite de la ville sous la conduite d'un vieux guide (le guide est obligatoire à DJENNE), le pourtour de la mosquée, le marché, le forgeron, découverte des fosses septiques spécifiques à l'architecture "soudanaise" : en hauteur, constituée d'un réservoir en banco de section carée, adossé côté rue à la construction, que l'on rempli par le haut et vide par le bas (dans la rue) lorsqu'il est plein.
Déjeuner dans un petit restaurant local. La pluie commence à tomber. Retour vers le bac, puis la route, tout l'après midi, sous la pluie ou les nuages, jusqu'à SEGOU où nous passons la nuit.
Dimanche 2 aout 1998
Retour vers BAMAKO après une visite des bords du NIger et des potières de SEGOU. Arrivée à BAMAKO à 13h30, repas au restaurant le Relax pour pouvoir enfin remanger de la salade et des crudités.
Dany a repris l'avion la veille sur les conseils du médecin , elle nous a laissé un mot pour nous expliquer qu'elle souffre du paludisme et de la dyssentrie !!
Nous allons passer l'après midi en ville, et montons au point G, qui surplombe la capitale, ce qui nous permet de suivre le match de foot entre l'équipe nationale et celle du Cap Vert.
Lundi 3 aout 1998
Journée dessin au bord du Niger, pendant qu'ADDA prépare de thé. Nous allons ensuite rendre visite à sa soeur, puis retour chez Koulou.
Mardi 4 aout 1998
Derniers achats à BAMAKO, sous une pluie torrentielle. Catherine négocie apprement quelques pièces de tissus, Nicolas part à la recherche d'un djembé. Nous bouclons nos bagages dans l'après midi pour un décollage de nuit. Fin du séjour.